La pratique
Le Taekwondo est un art martial d’origine coréenne. Si l’on s’intéresse à l’étymologie du mot Taekwondo, on peut voir qu’il est composé de « Tae » qui signifie pied, « Kwon » qui signifie poing et enfin « Do » qui signifie Voie/chemin/discipline. Le Taekwondo est donc la Voie du pied et du poing.
Le terme art martial, signifiant art guerrier ou art de combat, pourrait définir toutes les formes de combat du monde. Cependant, il est souvent utilisé pour définir les formes de combat asiatique où la pratique/l’art est enrichi d’une culture, de croyances spirituelles et de connaissances médicales. Le Taekwondo, en tant qu’art martial, permet donc de développer des compétences techniques, des compétences physiques comme la force et la souplesse mais également d’entraîner son mental et d’atteindre la maîtrise de soi. Englobant tout l’individu, corps et esprit, il est une véritable philosophie de vie: Do.

Les principes/valeurs du Taekwondo sont :
- Yé Eui (예의): La courtoisie, la politesse, la modestie, le respect, l’hygiène
- Yeum Tchi (염치): La loyauté, l’intégrité, le sens de l’honneur
- Inn Né (인내): La persévèrance
- Geuk Ki (극기): La maîtrise de soi, le respect, le courage, le sacrifice
- Bek Jeul Boul Goul (백절불굴): La combativité, l’esprit indomptable, la fermeté inébranlable.
Le Taekwondo est souvent vu uniquement sous sa forme Olympique, i.e. comme un art martial spécialisé dans les coups de pieds, qui sont à la fois très nombreux et spectaculaires. Lors de son introduction en France, il fut même surnommé le Karaté volant.


Exemple de combat Olympique en Taekwondo
Cependant, le Taekwondo est bien plus riche, comprenant une grande variété de déplacements, de techniques de blocages et de frappes avec les poings, le tranchant des mains, l’extrémité des doigts, les coudes, les pieds ou encore les genoux. Il inclut également des frappes sur les points vitaux, des clefs, des projections, de la casse et du combat contre plusieurs opposants.
Les différentes formes de pratique du Taekwondo sont:
- Les Kibon : techniques de base comportant des techniques d’attaques des membres supérieurs, des techniques de blocages des membres supérieurs, des techniques d’attaques des membres inférieurs, des techniques sautées, des déplacements et enchaînements, des positions (doc1, doc2, doc3).
- Le combat ou Kyorugi : opposition codifiée pratiquée avec des protections face à un adversaire en utilisant principalement des techniques de pieds mais aussi de poings. Il s’agit de la forme de combat présente aux Jeux Olympiques.
- Les combats codifiés : système d’attaques/contre-attaques contrôlées sur attaques codifiées (Han bon Kyorugi, Dou bon Kyorugi, Se bon Kyorugi, Bal Kyorugi).
- La technique traditionnelle ou poomsae : enchaînement de techniques codifiées simulant un combat contre plusieurs adversaires imaginaires.
- Le Ho Shin Sool : techniques de self-défense incluant des frappes, clefs, projections contre des attaques pieds-poings et des saisies.
- Kyokpa : techniques de casse réalisées avec différentes parties du corps permettant d’évaluer le niveau technique du pratiquant et son degré de précision, sa vitesse, sa puissance.
Chaque pratiquant se doit de travailler ces différentes formes de pratique, seul ou avec un partenaire, dans le vide ou sur cible, s’il veut développer les compétences nécessaires pour le perfectionnement et la maîtrise de cet art martial.
En Taekwondo, les ordres ainsi que la dénomination des différentes parties du corps sont donnés en coréen. Non seulement cela représente le lien entre l’art martial et son pays d’origine, mais cela permet également à chaque pratiquant de pouvoir s’entraîner avec un maître coréen ou de s’entraîner dans le monde entier. Un lexique de base permet d’apprendre les principaux termes à connaître.
Les racines
Dans l’histoire de la Corée, il existe une période nommée période des Trois Royaumes (du Ier siècle av. J.C. au VIIe siècle) durant laquelle le royaume Goguryeo (37 avant J.C. à 668), le royaume Baekje (18 avant J.C. à 661) et le royaume Silla (57 avant J.C. à 676) coexistent. A cette période succède la période de Silla (du VIIe au Xe siècle) la Corée est unifiée par le royaume Silla.
Le système éducatif militaire qui se développe durant ces deux périodes va marquer la naissance et le développement d’une longue tradition martiale en Corée et dont le Taekwondo a, d’une certaine façon, hérité. Différents arts martiaux sont étudiés dans ces royaumes. Notons en particulier le SooBahk qui fut transmis par les guerriers du royaume Goguryeo à ceux du royaume Silla (nommés Hwarangs) durant leur combat commun contre les pirates japonais. Durant la période de Silla, on note la pratique d’un art martial nommé Taekkyon, mixant les techniques des trois anciens royaumes de Corée.


Les Hwarangs, les guerriers d’élite du royaume Silla, suivent une formation complète alliant l’excellence militaire (dont l’apprentissage des arts martiaux de l’époque), intellectuelle et artistique. Cette excellence individuelle devant profiter à toute la communauté, les guerriers suivent le Hwarang-Do (ou « la voie de l’humanité florissante »). Ainsi les Hwarangs devaient respecter les Cinq Codes de la Conduite Humaine, comme la loyauté, le respect, la sagesse. La culture Silla, mais également le Hwarang-Do, furent très fortement influencés par les trois philosophies orientales majeures de l’époque: le Confucianisme, le Bouddhisme, et le Taoïsme.
Durant la dynastie Koryo (918-1392), les combats à main nue étaient si populaires que les monarques de cette période avaient mis en place de grands combats annuels. Durant la dynastie Chosun (1392-1910), le confucianisme, qui accorde plus d’importance aux arts littéraires que militaires, fut adopté. Les arts martiaux coréens connurent une période de déclin.
Enfin, durant l’occupation japonaise (1910-1945), tout ce qui était lié à la culture coréenne fut interdit afin de détruire le patrimoine culturelle coréen. Les arts martiaux coréens furent bannis et remplacés par les arts martiaux japonais comme le Judo et le Karaté. Cependant, les arts martiaux coréens continuèrent à être secrètement pratiqués.



Taekkyon
Le taekwondo
A la libération, en 1945, le « Mouvement pour la Restauration de l’Originalité Coréenne » apparaît. D’un point de vue martial, l’objectif est de recréer un art martial national. La guerre de Corée éclate le 25 juin 1950; la fin des combats intervenant le 27 juillet 1953. Cependant, à partir de 1951, les dirigeants des principaux Kwans (écoles d’arts martiaux ouverts après la 2nd guerre mondiale par les différents maîtres et experts) se réunissent régulièrement pour unifier leur pratique sous la direction du général Choi Hong Hi. Entre 1945 et 1960, la Corée a pu compter jusqu’à 40 Kwans se faisant concurrence.
Ainsi, bien que des arts martiaux aient existé en Corée depuis des siècles, le Taekwondo est un art martial jeune ayant vu le jour en 1955; année durant laquelle il est formellement reconnu sous ce nom comme Art Martial Coréen.
En 1959, la Korea Taekwondo Association (KTA) est créée. Elle permit de consolider les liens entre les kwans. En 1974, on ne compte plus que 9 Kwans (tableau ci-dessous) regroupant environ 3000 dojangs et 100 000 ceintures noires.

Réunion de création du Taekwondo – 11 avril 1955
Chang Moo Kwan | Ecole de l’entraînement militaire | ![]() |
---|---|---|
Chung Do Kwan | Ecole de la vague bleue / Ecole de la voie pure | ![]() |
Han Moo Kwan | Ecole du pays militaire | ![]() |
Ji Do Kwan | Ecole de la voie de la sagesse | ![]() |
Jung Do Kwan | Ecole de la voie de la droiture | ![]() |
Kang Duk Won | Maison où l’on enseigne la générosité | ![]() |
Moo Duk Kwan | Ecole de la vertu martiale | ![]() |
Oh Do Kwan | Ecole de la réalisation personnelle | ![]() |
Song Moo Kwan | Ecole du pin / Ecole militaire éternellement jeune |
![]() |
NB: Officiellement les Kwans n’existent plus. En réalité, ils existent toujours au travers de différences dans les détails techniques qui continuent à être transmis mais également sous forme de fraternité.
En 1961, le général Choi est mandaté par le gouvernement sud-coréen de diffuser le Taekwondo dans le monde. En 1963, une démonstration a lieu à New York dans le bâtiment des Nations Unies. Cette même année, le Taekwondo est choisi pour l’entraînement des militaires Sud Vietnamiens et les associations nationales de Singapour et Brunei sont créées. En 1965, une nouvelle tournée de démonstration internationale a lieu pour promouvoir le Taekwondo. Les membres de l’équipe de démonstration (Han Cha Kyo, Kim Jun HKun, Kwon Jai Hwa et Park Jong Soo) vont aller en Allemagne de l’Ouest, Italie, Egypte, Turquie, Emirats arabes unis, Malaisie, Singapour.

Equipe nationale de Corée – 1964
Cependant des conflits entre les Kwans refont surface car peu pratiquent le Taekwondo tel que l’enseignait le générale Choi à l’exception des militaires du Chung Do Kwan et du Oh Do Kwan. Nombreux sont ceux qui continuent d’enseigner sous d’autres noms. Certains n’ayant même jamais vraiment adhéré à la KTA. Les tensions au sein de la KTA augmentent dans la mesure où seuls les ceintures noires de l’Oh Do Kwan et du Chung Do Kwan (dont est issu le général) sont reconnus et où les programmes techniques évoluent sans toujours tenir compte de l’avis des autres maîtres des différents Kwan.
En 1966, l’International Taekwondo Federation (ITF) voit le jour. Il s’agit de la première fédération mondiale de Taekwondo; dont le général Choi devint le président.
En 1970, le général Choi organise une démonstration en Corée du Nord afin de faire connaître la Taekwondo à l’autre Corée dont il est originaire. Cette démarche ne fut pas appréciée et il fut contraint à l’exile en 1972. Il déménage alors le siège social de l’ITF à Toronto au Canada. Ne voulant pas perdre le Taekwondo, le gouvernement de Corée du Sud créa le Kukkiwon (centre d’entraînement) en 1972 à Séoul, puis la World Taekwondo Fédération (WTF) en 1973. Ainsi, actuellement, deux fédérations cohabitent au niveau mondiale: l’International Taekwondo Fédération (ITF) et la World Taekwondo (WT).
Les premiers championnats du monde combat ont eu lieu à Séoul en 1973. En 1993, Mikaël Meloul fut le premier français à remporter les championnats du monde. D’autres suivront des années après comme Pascal Gentil, Mamedy Doucara, Gwladys Epangue, Anne-Caroline Graffe, Haby Niaré, Althéa Laurin, Magda Wiet Hénin, etc.



1er Championnat du Monde – Séoul – 1973
En 1988, une démonstration du Taekwondo WTF a lieu lors de la cérémonie des Jeux Olympique à Séoul. En 1992, il devient sport de démonstration aux Jeux Olympiques de Barcelone. Il sera déclaré sport Olympique en 1994 et sera donc au programme des Jeux de Sydney en 2000 et de tous les JO qui suivront. Plusieurs français monteront sur le podium olympique depuis 2000: Pascal Gentil, Gwladys Epangue, Anne-Caroline Graffe, Myriam Baverel, Marlène Harnois, Althéa Laurin, Haby Niaré.

Cérémonie d’ouverture JO – 17 septembre 1988 – Séoul
Le 1er championnat du monde technique (Poomsae) s’est déroulé en septembre 2006 à Séoul en Corée.
En France, la première démonstration a lieu en 1968 lors de la coupe de France de Karaté à Fontainebleau. En 1969, Maître Lee Kwan Young importe le Taekwondo en France. Le Taekwondo est dans un premier temps vu comme un style de Karaté et géré comme ce dernier par la FFJDA. Il faudra attendre 1995 pour voir la création de la Fédération Française de Taekwondo de Disciplines Associées (FFTDA).



Maître Lee Kwan Young
Généralités
Les Poomsae sont des enchaînements de techniques de combats qui s’exécutent individuellement et qui représentent un combat imaginaire contre un ou plusieurs adversaires.
Il s’agit d’une forme de travail conventionnelle durant laquelle le pratiquant exécute différentes techniques fondamentales d’attaque et de défense pieds/poings du Taekwondo en suivant un diagramme.
En ce sens, les poomsae doivent être effectués avec réalisme, intensité et précision. D’autre part, ils permettent de développer et travailler un certain nombre de compétences fondamentales que l’on retrouve dans les critères d’évaluation (plus de détails ici): la maîtrise, la puissance, le rythme, l’équilibre et la stabilité, le respect des techniques et du diagramme, la respiration, la concentration, le regard.
Il existe 8 poomsae inférieurs, nommés Taegeug:
- Il Jang (vidéo)
- Yi Jang (vidéo)
- Sam Jang (vidéo)
- Sa Jang (vidéo)
- Oh Jang (vidéo)
- Yuk Jang (vidéo)
- Tchil Jang (vidéo)
- Pal Jang (vidéo)
Et 9 poomsae supérieurs:
- Koryo (vidéo)
- Keumgang (vidéo)
- Taebaek (vidéo)
- Pyongwon (vidéo)
- Sipjin (vidéo)
- Jitae (vidéo)
- Chonkwon (vidéo)
- Hansu (vidéo)
- Ilyo (vidéo)
Chaque Poomsae a une signification. Les 8 poomsae inférieurs représentent chacun un Kwe (signe divinatoire) et font partis du programme pour le passage de la ceinture noire. Les poomsae supérieurs apparaissent au programme des différents passages de Dan.
Bref historique
Les Hyongs furent les premiers poomsae créés. Cependant, suite aux divers désaccords entre les représentants des Kwan et le Général Choi, un comité de création des formes fut nommé vers la fin des années 60. Ce comité qui était composé de KWAK Kun Sik (Chung Do Kwan), LEE Yong Sup (Song Moo Kwan), PARK Hae Man (Chung Do Kwan), HYUN Jong Myung (Oh Do Kwan) et KIM Soon Bae (Chang Moo Kwan), créa en 1967 les 8 poomsae Palgwe (vidéo) et les 9 poomsae Yoodanja (les poomsae supérieurs, Koryo à Ilyeo).
Cependant, 2 kwan majeurs ne sont pas représentés dans ce comité: le Ji Do Kwan et le Moo Duk Kwan. Ces deux Kwan, faisant partie de la Korea SooBahkDo Association, concurrente de la KTA, ils n’ont pas participé à l’élaboration des poomsae. Quelques années plus tard, ces Kwan rejoignent la KTA, grâce à Chong Hong Soo et Im Young Taek du Moo Duk Kwan et Lee Chong Woo du Ji Do Kwan. Trois nouveaux membres intègrent le comité: LEE Chong Woo (Ji Do Kwan), BAE Young Ki (Ji Do Kwan), HAN Yong Tae (Moo Duk Kwan).
Les Palgwe vont alors être remplacés par les Taegeuk Poomsae, créés par ce comité élargit. Ce changement est motivé par deux raisons: 1) les précédents poomsae ont été conçus sans la participation du Ji Do Kwan et du Moo Duk Kwan; 2) les Palgwe étaient jugés trop proche du Karaté et trop compliqués pour des élèves débutants.
Les poomsae supérieurs sont peu ou pas modifiés. Parallèlement, les Hyongs sont rebaptisés Tuls et sont les poomsae utilisés aujourd’hui par l’ITF.
Combat
En taekwondo, le combat se nomme Kyorugi. Il existe deux types de combat: le combat ‘traditionnel’ et le combat ‘sportif’ WT. Ce dernier est celui présenté aux Jeux Olympiques, depuis les Jeux de Séoul en 1988.
Les combats ont lieu sur une zone de combat carrée de 8 m x 8 m ou octogonale de 8m de diamètre et 3.3 m de côté. Le combat se déroule en 3 rounds de 2 min avec 1 min de repos entre chaque round. Ces temps sont modifiés pour les catégories Benjamins, Minimes, Cadets et Vétérans.

Protections

Zone de combat
Lors des combats, les combattants sont équipés de l’ensemble des protections réglementaires, i.e. un casque, un protège-dents, un plastron, des protèges avant-bras, des mitaines (gants), de protèges tibias, de pitaines (protèges pieds) et d’une coquille génitale.
Les combattants marquent des points lorsqu’ils réalisent des attaques de pied à la tête et au tronc, ainsi que des attaques de poing au tronc. Le nombre de points attribué augmente avec la difficulté de réalisation des techniques lors du combat:
- 1 pt pour un coup de poing au plastron
- 2 pts pour un coup de pied au plastron
- 3 pts pour un coup de pied à la tête
- 4 pts pour un coup de pied retourné au plastron
- 5 pts pour un coup de pied retourné à la tête
- – 1 pt attribué à l’adversaire en cas de faute
Pour plus d’informations, le règlement d’arbitrage ainsi que les catégories d’âge et poids sont disponibles sur le site de la FFTDA.
Le combat « traditionnel », qui est de moins en moins pratiqué mais qui se pratique encore au sein de notre club, peut se dérouler en 1 contre 1 ou en 1 contre plusieurs adversaires en fonction du niveau.
Han Bon Kyorugi: combat codifié
En plus du Kyorugi, il existe 4 autres formes de combats : les combats codifiés.
Il s’agit de combats conventionnels entre un attaquant et un défenseur dans lesquels tous les coups sont permis. Les attaques peuvent être réalisées avec l’ensemble des parties du corps (pics des doigts, genoux, coudes, poings, etc.) et viser toutes les parties du corps de l’adversaire (incluant les parties génitales et les poings vitaux).
Cependant, l’attaquant ne doit pas porter les frappes, celles-ci doivent être stoppées à une distance inférieure à 15 cm pour les frappes réalisées avec les membres inférieurs et 10 cm pour celles réalisées avec les membres supérieurs. Aussi ces combats codifiés s’exécutent sans protection.
Ces 4 autres formes sont:
- Han Bon Kyorugi : défense sur une attaque poing au niveau visage
- Dou Bon Kyorugi : défense sur une double attaque de poings au niveau visage
- Se Bon Kyorugi : défense sur une triple attaque de poings au niveau visage
- Bal Kyorugi : défense sur une attaque de pied
Cette forme de pratique permet d’apprendre l’esquive, le contre, la contre-attaque, la gestion du temps et des distances, la précision, l’équilibre et la concentration.
Les critères d’exécution sont la vitesse (réaction, exécution et anticipation), la puissance, l’efficacité et la maîtrise technique, la stabilité/équilibre, le réalisme.
Le HoShinSoul est la partie self-défense du Taekwondo. Ho signifie protection, Shin est le corps, tandis que Soul signifie techniques.
En HoShinSoul, le pratiquant utilise une grande variété de techniques, comme les clés, les percussions, les balayages/barrages, les dégagements, les projections, immobilisation afin de se défendre contre des saisies (poignet, gorge, bras, ceinturage), des frappes, ou des combinaisons de saisies et de frappes réalisées par un adversaire pouvant avoir un gabarit très différent du sien.
Les techniques de défense doivent être réalistes et efficaces. Pour être exécutées efficacement, les techniques doivent être maîtrisées. Elles demandent au pratiquant de la concentration et de la détermination mais surtout de rester maître de ses émotions (colère, stress, peur) afin de pouvoir agir en toute situation.
Le niveau de compétence technique et physique dans la pratique du Taekwondo est mesuré par des grades nommés « Keup » avant la ceinture noire et « Dan » à partir de la ceinture noire.
De la ceinture blanche à la ceinture noire, la progression est basée sur 15 Keup pour les enfants (grades enfants) et 10 Keup pour les adultes (grades adultes). Les passages de grade Keup sont organisés par le club, à raison de 3 par an.

Les Dan vont de 1 à 9, chacun ayant une signification. Le 10e Dan peut être décerné à titre posthume. Le 1er Dan est accessible à partir de l’âge de 16 ans. Entre 14 ans et 16 ans, le pratiquant se voit décerner le grade « Il Poom ». L’apprentissage ne s’arrête jamais et le début de la pratique commence réellement à partir du 1er Dan.
Devenir ceinture noir c’est:
- être une référence: Pour le grand public, la ceinture noire représente un niveau de référence. Pour tout pratiquant d’arts martiaux, il représente une valeur, une garantie d’un niveau de pratique.
- avoir des responsabilités: Le pratiquant représente son maître, son école, sa discipline. Il est garant des valeurs du Taekwondo. Il doit montrer l’exemple. Par ailleurs, le pratiquant se doit de continuer à s’entraîner pour ne pas perdre son niveau.
- être porteur de connaissances: Le pratiquant a intégré des valeurs, des connaissances techniques et théoriques qu’il se doit de partager avec les pratiquants moins gradés.
- avoir une capacité d’adaptation: Quelle que soit la situation ou les difficultés rencontrées, un pratiquant ceinture noire sait s’adapter grâces à la détermination, la combativité et la concentration qu’il a acquis au cours de sa formation.


Les passages de grade Dan sont organisés par les ligues régionales (du 1er au 4e Dan) et par la FFTDA (à partir du 3e Dan). Les inscriptions se font en ligne directement sur le site de la FFTDA (ici) après accords du maître.
Le passage de grade Dan, comprend 7 épreuves regroupées en 3 modules:
- Module A : Poomsae et Kibon
- Module B : Théorie (QCM, voir les annales, exemple 1er Dan 2022 – 2024 et 2e Dan 2022 – 2024)
- Module C : Ho shin sool, Kyorugui et Han Bon Kyorugui
Les Kibon sont des techniques de base comportant des techniques d’attaques des membres supérieurs, des techniques de blocages des membres supérieurs, des techniques d’attaques des membres inférieurs, des techniques sautées, des déplacements et enchaînements, des positions (doc1, doc2, doc3).
Pour obtenir son grade, le pratiquant doit valider les trois modules. Pour cela il doit obtenir la moyenne dans chaque module. Ceci oblige le pratiquant à être complet et à ne pas favoriser un aspect de la pratique au détriment d’un autre.
Pour plus de détails, veuillez vous référer à la réglementation et au tableau de synthèse des épreuves.